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Sur les Chemins de Saint Jacques de Compostelle, Audressein...

Témoignage: une visite à la batteuse

Voici les texte d'une lettre que j'ai reçu après  la visite de M et Mme F. à la batteuse hydraulique:

 

La visite de la batteuse est tout aussi intéressante, Les souvenirs d'autrefois ne sont pas que des " vieux souvenirs " Ils témoignent d'une vie de labeurs où, certes, il y avait moins de place pour les loisirs qu'aujourd'hui, mais le travail avait indéniablement une tout autre valeur.

Loin de regretter ces temps difficiles, durs, fatigants, le progrès ayant apporté plus de confort, nous avons un peu de nostalgie de cette époque qui était aussi notre jeunesse. Merci d'avoir réveillé ces souvenirs.

Merci pour ces bruits très cadencés engrenages, et courroies qui se croisent, se démultiplient pour dispatcher une énergie d'où sortira le fruit d'une saison de labeur.

Je n'ai aucun mal à situer chaque poste de travail!

Le tablier où la gerbe commençait son périple avec la séparation de l'épi et une première mise à l'écart de la paille repoussée à grands soubresauts des demoiselles. Le préposé qui “envoyait” la gerbe devait avoir le geste sûr de façon qu'elle se présente bien sur le tablier car le préposé à ce poste devait garder toute son attention. Cette “bouche” avaleuse de gerbes est toute prête à mordre dans tout ce qui se présente à ses dents... Trancher la corde ou le lien, éparpiller les céréales pour éviter le “bourrage”, ne pas laisser détourner son attention pour quoi que ce soit, du camarade qui vous interpelle au chardon qui marque sa présence...

 

“Lo ventaire”, le vanneur (en occitan et mot à mot fabricant de vent) effectue un premier tri. Les balles (“ los polsets” les poulséts, en oc) sont projetées par le souffle. Travail difficile que de rassembler ces petits déchets qui volent dans tous les sens, vous envahissent, tête, vêtements, faisant bon ménage avec Ia sueur en collant à la peau...

Le contremaître veille au grain (l'expression vient-elle de là ?...) et, effectue quelques réglages pour une efficacité maximum : il y a trop d'impuretés avec le grain... ou trop de grains qui “partent” avec le deuxième choix destiné aux volailles... ou réduire l'arrivée d'eau pour diminuer les cadences...

Mais voilà les enfants qui arrivent avec “lo perron” (Ie pourou) récipient en terre cuite qui se rafraîchissent dans la rivière et chacun, à la régalade, humecte un peu le gosier (quelques fois trop... les fins de journées s'en ressentent...). C'est pour cette raison que le propriétaire baptisait un peu le vin pour en réduire le degré et les méfaits !

Mais l'heure de la pause repas a sonné, la trappe d'arrivée d'eau est momentanément fermée et le bruit de cliquetis et de courroies cesse tout d'un coup pour que la chute d'eau se fasse entendre à son tour et nous rappelle que nous ne sommes rien sans elle... 

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Sur les Chemins de Saint Jacques de Compostelle, Audressein...
  • L'association ARTSriège a pour objectifs la valorisation des Chemins de Saint Jacques de Compostelle, la mise en lumière du patrimoine religieux, rural,industriel,et paysager de la commune d'Audressein et du Castillonnais.
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